Pourquoi CFO et CIO doivent-ils accorder leurs violons ?

La transformation numérique étant un enjeu majeur pour les entreprises, ce n’est pas un hasard si la relation entre les directions financière et informatique revêt un caractère décisif. Pourtant, dans les faits, ces deux départements, de plus en plus interdépendants, ne sont pas toujours au diapason. Pourquoi ?

C’est une évidence, la technologie joue désormais un rôle clé dans les entreprises : à la fois, pour créer de la valeur, soutenir la croissance, faciliter les opérations, innover ou gérer les risques. La fonction financière n’échappe pas à la règle… Au sein des organisations d’une certaine taille, c’est le CIO (Chief Information Officer ou DSI en français) qui tient la « baguette » IT. Il incarne donc un allié essentiel pour tout CFO, en quête de digitalisation, de performance et d’agilité. D’autant plus que les deux C-Level ont vu grandir leur influence dans l’entreprise, passant d’experts de leurs domaines à véritables conseilleurs stratégiques.

Des objectifs opposés ?

Pourtant, dans la réalité, nombre de CFO ne collaborent pas efficacement avec leur CIO : une étude de Gartner affirme ainsi que seuls 30 % des couples DAF-DSI sont de vrais partenaires ! Les raisons sont multiples, mais naissent souvent du manque de compréhension de la réalité et des besoins de l’autre. D’après une enquête Workday, leurs objectifs sont également opposés : ainsi, 57 % des DSI reconnaissent que leur objectif de simplifier l’informatique est en contradiction directe avec l’expansion de la fonction financière ; côté DAF, 41 % admettent que leur DSI n’a pas sa place à la table des réunions financières critiques. Un fossé qui doit être comblé…

Trouver un langage commun

Comme l’indique l’enquête Workday, l’alignement entre le CFO et le CIO porte pourtant ses fruits pour l’entreprise. Pour y arriver, les deux directions doivent parler la même langue, renforcer le dialogue et travailler en étroite collaboration. Le DAF doit s’ouvrir davantage aux nouvelles technologies et comprendre où et comment la data peut être une plus-value pour remplir ses missions, mais aussi exprimer clairement ses attentes informatiques. À l’inverse, la direction IT doit accroitre sa connaissance de la fonction finance, afin de mieux répondre aux besoins. Dans tous les cas, la prise de conscience de la valeur de ce partenariat est capitale pour reconnecter les fonctions informatiques et financières.

Un vrai win-win

Cette relation est un défi, mais tout le monde sera gagnant. En effet, comment concevoir que les investissements informatiques ne soient pas alignés sur les plans de croissance stratégiques et les performances de l’entreprise ? Mais, plus concrètement, quels sont les atouts de part et d’autre ? Le DAF peut, par exemple, aider le DSI à mieux comprendre la stratégie de l’entreprise et à faire davantage entendre sa voix. Par ailleurs, un directeur financier, plus concerné par les projets IT, sera en mesure de mieux saisir les défis (budgétaires, entre autres) et objectifs de son homologue. À l’inverse, le DSI peut aider son DAF à comprendre comment la technologie peut contribuer à atteindre les objectifs de l’organisation. Mais aussi à maximiser la valeur et à minimiser les risques dans des domaines clés, tels que la qualité de l’information, l’automatisation des processus ou encore la gestion des risques (via la cybersécurité).

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