CFO : 4 leviers pour renforcer la supply chain

Pandémie, guerres ou inflation, les chaînes d’approvisionnement et de production sont mises à rude épreuve. Des perturbations et une incertitude croissante qui bouleversent la plupart des secteurs, mettant en péril la pérennité des entreprises… Quel rôle pour le CFO dans ce contexte ?

La supply chain est plus que jamais sous tension. Après la paralysie due à la covid-19, les conflits militaires, les guerres commerciales, la crise énergétique, l’inflation ou encore les catastrophes climatiques mettent à mal les chaînes d’approvisionnement mondiales. Dans une économie toujours plus globalisée et intriquée, l’offre se contracte, les prix grimpent, les retards dans le transport s’accumulent, les délais de paiement s’allongent, la production ralentit et l’incertitude galope. Un contexte agité qui exige de l’adaptation…

Une « nouvelle » réalité

La situation est telle que la rupture de la supply chain figure sur le podium des risques les plus préoccupants pour les dirigeants d’entreprises dans le monde. Et pour cause, ces enjeux devraient se poursuivre en 2023… Un climat qui pousse les entreprises à repenser leurs stratégies d’approvisionnement et à se tourner vers de nouvelles solutions. Traditionnellement, votre mission de CFO se concentre sur la mesure et la gestion des coûts de la supply chain, mais nul doute que votre rôle va devoir s’élargir. En collaboration avec les départements concernés, il faudra plus que jamais contribuer à renforcer sa résilience et sa flexibilité.

De la prise de conscience à l’action

En tant que CFO, le premier pas consiste à intégrer que le contexte actuel n’est pas un évènement de type « black swan » ; les perturbations de la chaîne d’approvisionnement vont perdurer et un retour à la normale n’est pas pour demain. Place ensuite à l’action, via des leviers clés pour recréer des modèles de fourniture plus robustes, conçus pour résister aux chocs :

1. Renforcer votre approche numérique

Face à des chaînes d’approvisionnement complexes, interdépendantes et dynamiques, il faut pouvoir réagir rapidement face aux évènements (hausse des prix, retards, etc.), en prenant des décisions éclairées et en s’appuyant sur des plans B valables. Cela exige une infrastructure numérique performante, intelligente et connectée à toutes les dimensions de l’entreprise, capable de récolter et de traiter un maximum de données ; de partager librement l’information ; d’accroître la visibilité sur l’ensemble de la chaîne ; ou encore d’améliorer la collaboration interne.

2. Avoir un coup d’avance

Comment ? Automatiser, prédire et planifier. En effet, grâce à l’exploitation de l’intelligence artificielle et à l’automatisation robotique des processus (RPA), les équipes financières disposent alors des moyens pour regarder au-delà de la gestion traditionnelle des coûts. Le but ? Produire davantage d’analyses prédictives et pouvoir ainsi mieux anticiper les évènements. La clé pour établir des stratégies alternatives valables !

3. Repenser vos partenariats

C’est aussi le moment de revoir vos priorités et adopter de nouveaux modèles, notamment dans les critères de choix de vos fournisseurs. Désormais, la garantie d’approvisionnement ou le respect des contrats peut s’avérer plus décisif que le niveau de prix. Il faut établir des partenariats solides et durables avec des fournisseurs fiables, appliquer des mécanismes de sécurité des prix ou de limitation des risques, valoriser des pratiques comme la logistique inversée, le « just in time », etc.

4. Diversifier !

Dans le même sens, la résilience passe par la diversification des sources d’approvisionnements, en misant, par exemple, sur des fournisseurs basés dans d’autres régions du monde, en privilégiant la proximité de certains approvisionnements clés ou en développant d’autres méthodes de conception des produits.

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